L’HOMME ET SON ENVIRONNEMENT |
1. Les principaux éléments constitutifs de l’environnement sont connus. 2. Quelques comportements et pratiques liés aux activités quotidiennes de l’homme et portant atteinte à l’écosystème sont abordés. CONTENU 1. Elément de définition · Environnement : comme tout ce qui nous entoure, (climat, végétation, sol, plan d’eau hommes et autres, êtres, animaux). Ensemble des éléments naturels et artificiels qui existe et qui constitue le cadre de vie de tout individu occupant un niveau donné dans la chaîne écologique (cf.Texte 2). Par exemple : - Milieu naturel : climat, relief, atmosphère, végétation. - Milieu modifié par l’homme : champ de cultures. Milieu conçu par l’homme (artificiel) : ville, route, habitat, barrage. · Ecosystème : ensemble des conditions d’existence d’un être vivant en rapport avec son milieu . Toute action humaine concourt à l’équilibre ou au déséquilibre de l’écosystème, d’où la nécessité d’adaptation. 2. Divers besoins de l’Homme : se loger, se nourrir, se vêtir, se déplacer, se soigner, etc…, le conduisent à s’adapter, à aménager, à créer son environnement. Les gestes quotidiens de chacun des quelques 3 milliards d’humains ont un impact négatif ou positif sur l’environnement. Quelques problèmes - Pollution atmosphérique (provoquée par exemple par le gaz brûlé des moteurs comme à Cotonou où la ville est enfumée dès le matin.) - Pollution acoustique ( provoquée par les bruit des voitures et des machines) - Pollution des eaux ( causée par les déchets ordures ménagères et autres, produits chimiques). - Dégradation des sols (causée par certaines pratiques culturales modernes) - Déforestation (abattage des arbres et avancée de désert) - Effet de serre (surchauffement de l’atmosphère par l’émission des gaz qui détruisent la couche d’ozone). b) L’inconscience en matière d’environnement : Elle commence par le refus de s’informer sur l’impact de diverses activités et des gestes quotidiens sur l’environnement. Elle se manifeste particulièrement par : * l’attitude qui consiste à se dire que son geste ou son action à soi est trop limité, pour avoir un impact important. * la conservation de diverses habitudes de consommation ou de comportements nuisibles à l’environnement. * le silence ou l’inaction face aux atteintes à l’environnement et l’écosystème. SUGGESTION Les informations sur les dommages de l’environnement doivent être approfondies dans d’autres cours du module.
Matériels didactiques
Texte 1 : Effets de serre : colonisation environnementale. Janvier 1991 – New Delhi – Le Centre des sciences et de l’Environnement (CSE), institut indépendant de recherche des politiques environnementales basé à New Delhi, a accusé le programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), le programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et une institution américaine appelée World Ressource Institute (WRI : Institut pour les Ressources du Monde) de faire de la désinformation un peu partout sur la contribution négative des pays du développement – en particulier l’Inde, la Chine et le Brésil – au réchauffement du globe. Les savant ont trouvé que la quantité des gaz, tels que le gaz carbonique, le méthane et les chlorofluorocarbures, est en augmentation dans l’atmosphère terrestre. Tout le monde croit que ces gaz emmagasinent la chaleur des rayons solaires et réchauffent la terre, ce phénomène aussi appelé « effet de serre ». ce que l’on craint le plus, c’est que le réchauffement du globe puisse déstabiliser le climat planétaire, augmenter les inondations et la sécheresse, faire fondre les glaciers des pôles, faire monter le niveau de la mer et immerger de grands pays comme l’Inde, le Bangladesh et les Maldives. Tandis que les savants semblent être convaincus que le processus du réchauffement de la terre est en cours, aucun d’eux ne peut dire avec certitude quel pays ou région sera affecté et dans quelle proportion. « Mais le jeu qui consiste à blâmer les pays en développement a déjà commencé » déclare Anil AGARWAL, directeur du CSE, qui vient de terminer une étude intitulée « Réchauffement de la terre dans un monde en déséquilibre : un cas de colonisation environnementale », co-produite avec sa collègue Mme Sunita NARAIN. « jusqu’à une période récente tout le monde était d’accord que les pays occidentaux développés consommaient la majeure partie de la production mondiale des combustible fossiles et produisaient autant de gaz carbonique, première cause du réchauffement de la terre, déclare M. AGARWAL. Mais depuis ces dernières années, les pays occidentaux mènent une campagne acharnée, affirmant que la déforestation dans les pays en développement et la génération de méthane provoquée par la culture irriguée du riz et aussi l’élevage des bœufs contribuent également au réchauffement de la terre. On a fait endosser la responsabilité aux pays en développement. Récemment , le PNUE, le PNUD et le WRI ont conjointement publié un rapport intitulé « Ressources du Monde 1990-91 » qui, pour la première fois, affirme que l’Inde, la Chine et le Brésil figurent parmi les cinq grands pays responsable de l’accumulation de ces gaz dans l’atmosphère terrestre. Mais l’étude du CSE, qui utilise les données du WRI sur les émissions des gaz de chaque pays, monte que ni l’Inde , ni la Chine ne sont responsables, pas même de 1kg du Gaz carbonique ou du méthane qui s’accumulent dans l’atmosphère terrestre. A l’opposé, le rapport du WRI/Nations Unis affirme que l’Inde est responsable de 476 millions de tonnes de gaz carbonique et de 5,2 millions de tonnes de méthane. L’étude du CSE a davantage démontré que les pays en développement en tant que groupe, sont responsables de 16 pour cent gaz carbonique qui s’accumule dans l’atmosphère tandis que le WRI/Nations Unies en attribue 48% au tiers monde. Les pays en développement ne sont responsables d’aucune accumulation de méthane alors que le WRI leur en attribue 56%.
Pourquoi y a-t-il des différences aussi marquées dans les conclusions alors qu’elles sont basées sur les mêmes données ? « C’est parce que les conclusions du rapport WRI/NU sont basées sur des tours de passe-passe mathématique injuste où la politique s’est déguisée en science » affirme M. AGARWAL qui vient d’envoyer des lettres identiques aux directeurs du PNUE et du PNUD leur demandant des explications. M. AGARWAL montre que les grandes quantités de gaz carbonique et de méthane produites chaque année grâce aux activités de l’homme sont absorbées par l’environnement terrestre. Le gaz carbonique est largement absorbé par les océans et le méthane par la troposphère. Par conséquent, la question n’est pas de savoir quelle quantité de gaz carbonique ou de méthane est produite par chaque pays, mais quelle quantité de ces gaz est produite en-deçà de la capacité naturelle de la terre à assainir l’atmosphère. En d’autres termes, aucun pays ne peut être blâmé pour les gaz qui s’accumulent dans l’atmosphère tant qu’on n’assigne pas sur une base équitable et juste à chaque pays sa responsabilité par rapport à la capacité d’absorption des gaz par la terre. Puisque ce sont les océans de la troposphère qui les épurent en grande partie- ils sont appelés les filtres naturels du méthane et du gaz carbonique – la capacité de la terre d’absorber les gaz doit être considérée comme un patrimoine commun à toute l’humanité. Une bonne gestion de l’environnement commande que toutes les nations du monde apprennent à vivre dans les limites de la capacité de la terre à absorber ces déchets gazeux, déclare M. AGARWAL. Puisqu’il n’y a aucune raison de croire qu’un être humain, quelque part dans le monde, est plus ou moins important qu’un autre, le CSE a assigné à chaque pays en proportion de sa population par rapport à celle du globe, sa part de responsabilité dans la capacité de la terre à absorber les gaz. L’Inde avec 16 pour cent de la population mondiale, est donc responsable de 16 pour cent de l’absorption naturelle par la terre du gaz carbonique et du méthane. Définissant ces émissions qui seront absorbées par la terre comme des « charges cibles », le CSE trouve que l’Inde est en train de produire une quantité de gaz carbonique égale à 6 pour cent et de méthane égale à 14% de l’absorption naturelle par la terre. Comment l’Inde peut-elle être blâmée pour l’accumulation du gaz carbonique et du méthane dans l’atmosphère, s’interroge le rapport du CSE ? La même situation est vrai pour la chine, le Pakistan, le Sri Lanka, l’Egypte, le Kenya, le Nigeria, la Tanzanie, le Zimbabwe et le Chili. Mais presque tous les pays occidentaux libèrent du gaz carbonique et du méthane bien au-delà des normes permises.
Extrait de : Développement environnemental sur tous les fronts. ENDA, Dakar pp.261-262 Texte 2 :
Environnement et chaîne écologique dans le département de l’Atlantique (…) l’agriculture se présente comme la chaîne à partir de laquelle se réalise la satisfaction des besoins alimentaires. Mais de nombreux facteurs (conditions naturelles peu favorables et facteurs sociologiques désavantageux) se conjuguent pour porter atteinte à cette chaîne écologique. (…) L’environnement met en compétition tous les éléments qui agissent sur l’espace. Il s’agit du climat, du sol, de la végétation, des plans d’eau et des hommes. Le terme peut se définir comme « l’ensemble des éléments naturels et artificiels qui existe et qui constitue le cadre de vie de tout individu occupant un niveau donné dans la chaîne écologique » Selon Pierre George dans Dictionnaire de Géographie2 , le terme environnement est employé dans un sens voisin du milieu géographique. Il s’agit d’un milieu naturel concret, construit par l’homme et encore tout ce qui affecte le comportement de l’homme. C’est pourquoi, ce même auteur constate cette fois-ci dans son ouvrage intitulé « environnement »3, que c’est par rapport aux groupes humains que se définit le terme . Ainsi, il affirme : « suivant le niveau de civilisation technique des groupes humains et suivant l’emprise du milieu naturel, l’environnement est plus œuvre de nature ou œuvre des hommes » 4 . Il est à noter que dans le contexte des activité humanes, la définition du terme environnement englobe à la fois des aspects naturels et socio-économiques de l’homme, de ses activités et les techniques qu’il applique pour l’exploitation des ressources naturelles. Aujourd’hui, on préfère de plus en plus l’emploi du terme « environnement » au terme « milieu » qui désigne le même concept. La notion d’environnement implique davantage une certaine prise de conscience des hommes et de leur dépendance du reste des autres composantes de l’espace géographique. Cette prise de conscience prend également en compte les effets des activités humaines sur les systèmes écologiques. Calice AVOGNON
Extrait de : protection de l’environnement dans le cadre du projet GTZ- CARDER Atlantique, 1980 –1990. Mémoire de maîtrise, FLAH-UNB pp.5-6
2 Dictionnaire de la Géographie 3éd. Paris PUF.1970 p163 3 QSJ N° 1450, PUF, Paris 4 Q.S.J. N° 1450, PUF, Paris Texte 3 :
Sauver le monde pour les générations futuresNotre environnement est fragile – il faut s’en occuper. Malheureusement, la terre compte plus de 5 milliards d’habitants qui ont tous besoin de logements, de combustible, de vêtements de nourriture et d’eau. L’environnement peut procurer tout cela si on en prend bien soin.Certains pays prélèvent plus que leur part des ressources naturelles. Leurs habitants exigent des voitures, des produits alimentaires emballés, de grandes maisons, des matières premières de toutes sortes et beaucoup de produits superflus. Heureusement, c’est le cas seulement de 50 des 200 pays du monde.L’environnement subit des atteintes même dans des pays pauvres parce que les gens l’utilisent pour survivre. Ils coupent les arbres parce qu’ils ont besoin de bois de feu et il surexploitent la terre pour se nourrir. Les gouvernements veulent percevoir beaucoup d’impôts pour construire des écoles et des hôpitaux, mais pour cela ils doivent souvent laisser les industries polluer l’eau et l’air. Cela coûte cher de protéger l’environnement.Extrait de : Développement environnemental sur tous les fronts. ENDA, Dakar,Document : Trois grandes menaces sur l’environnement de la planète
Extrait de : Education civique, Y. Fiemat et al, 3è,p.99
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